Rétromobile, quand les marchands prennent de plus en plus de place. Se rendre à Rétromobile est un investissement conséquent si vous n’habitez pas Paris ou sa proche banlieue. Tout y est hors de prix. L’entrée est à 20 euros. Le prix du parking est indécent.

Les organisateurs de Rétromobile 2018 ont joué de malchance. En effet, la neige a fait son apparition juste avant l’ouverture du mercredi 7 février. De nombreux obstacles qui ont fait enregistrer un déficit des entrées.

De très belles automobiles pour de très gros portefeuilles

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Le luxe s’est emparé de Rétromobile

Depuis que je me rends à Rétromobile – plus de 20 ans – j’ai vu son évolution. Et cela est un point positif. De plus en plus d’exposants et de moins en moins de pièces et autres objets qui ont fait les beaux jours du salon. Ceux-ci migrent vers d’autres lieux plus propices au déballage. Bref, Rétromobile s’est orienté vers le luxe, la classe, le fric quoi ! Ce n’est pas forcément pour me déplaire. On y trouve de magnifiques véhicules, certains à vendre et d’autres juste là pour montrer le savoir-faire de l’exposant. Par rapport à ma dernière visite – 2016 – de nouveaux marchands ont pris possession des lieux. Des noms connus qui ont créé des départements Classic pour répondre aux besoins de leur clientèle. C’est ainsi que cela se prononce poliment.

Un salon parisien pour les Parisiens

Ils viennent marcher sur les plates-bandes des Anciens, ceux qui sont là depuis le début. L’argent permet de faire beaucoup de chose. Et puis, dans un autre domaine, il y a les copieurs. Ils ont connu la gloire en compétition. Et se lancent alors dans les rallyes historiques. Je sais qu’il y a de la place pour tout le monde. Mais, il est aussi permis d’avoir de nouvelles idées. Et éviter ainsi de copier sur ses petits camarades de jeux. Bref, l’ambiance de Rétromobile est de plus en plus bobo. C’est dans l’air de la capitale parisienne. Enfin, il y a aussi ce manque de cohérence dans la répartition des exposants. Tout est mélangé. Des miniatures avec des pièces détachées ou des accessoires de mode. Si les Parisiens s’y retrouvent, c’est le principal, car ce salon est pour eux. Ceux qui viennent d’ailleurs doivent s’en accommoder.

Une très belle collection d’Abarth pour les connaisseurs

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Beaucoup de thèmes, mais peu d’exposition

Chaque année, le salon propose plusieurs thèmes. Nous avions les 70 ans de Porsche, les chars Renault, le centenaire de Paul Berliet, le Musée National de la Voiture de Compiègne, McLaren par Richard Mille, Citroën (70 ans de la 2CV), Peugeot (70 ans pour la 203 et 50 ans pour la 504), Renault (120 ans) et Honda (70 ans), etc. Beaucoup de choix et peu à se mettre sous la dent. Beaucoup d’anniversaires et pas assez de place pour y faire représenter les modèles.

La collection Abarth reléguée au fond

Sauf l’hommage à Carlo Abarth, avec la collection du Suisse Engelbert Möll cachée au fond du hall 3 juste avant la vente des voitures à moins de 25 000 euros. Bien sûr, les places sont chères. Alors, devant se trouvent ceux qui payent bien et on repousse plus au fond ceux qui payent un peu moins. Ce n’est pas grave. J’ai trouvé le chemin du hall 3 et vous pourrez découvrir la galerie des Abarth en suivant ce lien. Parmi les pièces exposées, un projet de moteur V12 pour Le Mans, qui ne verra jamais le jour.

Du côté des marchands de luxe

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Une armada de voitures de prestige

Fiskens, JD Classic, Auxiètre et Schmidt, Christoph Grohe, Girardo & Co., Hödlmayr Classic Car Center, et tant d’autres encore se partagent le petit monde de la voiture de collection de luxe. Je râle de voir tous ces marchands – pardon, vendeurs de voitures de collection – et pourtant je me suis attardé sur de nombreux stands. De nouveau : rien que pour vos yeux. Face à une armada de Ferrari 250 sur le stand de Lukas Hüni, vous ne pouvez que baver pendant un moment – même si vous n’êtes pas amateur de Ferrari – ou sur le stand qui regroupe 4 Mercedes-Benz 300 SL Gullwing et Cabriolet. Ou encore chez Hödlmayr Classic Car Center, une BMW cabriolet unique de 1960. Après votre passage dans le coin des marchands de rêve, rien ne sera plus comme avant.

L’inaccessible à portée de doigts

Elles sont toutes là : Jaguar, Porsche, Mercedes, Ferrari, Lamborghini. Elles vous offrent la félicité. Inaccessibles, telle Ursula Andress sortant de l’eau dans James Bond – il y a plus récent, mais cette image-là tout le monde la connaît ! – et presque à portée de doigts. Peugeot, Renault ou Citroën, ce n’est pas mal. Il y a de beaux châssis : SM, DS Prestige, 504 V6 Cabriolet, tiens, je ne trouve pas de Renault digne de ce nom. Mais si, l’Alpine berlinette A110, la première, la vraie. Vous voyez, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Regardez tout de même les autres salons de voitures de collection en France. Certains méritent le détour. Et vous pouvez y venir avec votre ancienne – parking à disposition – et les tarifs d’entrée sont meilleur marché.

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