24e Jeep-Heep-Heep | De Cry d’Er aux Barzettes, changement de décor

Après deux ans d’absence, le Jeep-Heep-Heep renaît sur les hauteurs de Crans Montana. La place de Cran Cry d’Er, cadre habituel du rassemblement, partiellement réduite par de gigantesques travaux, ne peut plus accueillir la manifestation, comme c’était encore le cas pour l’édition de 2019. Les organisateurs de la plus grande concentration de jeeps en liberté ont dû trouver un nouvel endroit : les Barzettes.

Sans le sérieux des organisateurs depuis 23 ans, une nouvelle édition aurait, sans doute, été compromise. Merci à tous ceux qui ont œuvré et continuent à œuvrer pour rendre possible ce rendez-vous annuel des jeeps en Suisse. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés, le vendredi 23 novembre, aux Barzettes, au pied de la Nationale pour le 24e Jeep-Heep-Heep.

Les liens vers les photos se trouvent à la fin de cet article

Les Barzettes | Une place immense pour accueillir plusieurs centaines de jeeps

Barzettes – Dès le vendredi après-midi les jeepers attendent l’ouverture des accréditations.

Les habitués et beaucoup de nouveaux venus

C’est toujours avec émotion que nous retrouvons les acteurs de cette manifestation Jeep à Crans Montana. Ils sont tous là. Cela fait chaud au cœur de les revoir après deux ans de traversée du désert. Malgré un temps maussade, la bonne humeur est de mise. Alors que les accréditations n’ouvrent qu’à 18 heures, ils sont déjà nombreux à attendre. Beaucoup de choses à se dire après ces deux années. Parmi les voitures déjà en place, nous reconnaissons celles des habitués. Et, cette année, beaucoup de nouvelles venues pour cette 24e édition et première aux Barzettes. Voilà qui est réjouissant.

Évocation du passé et anticipation du lendemain

Plus loin, il y a les exposants et les cantines. Tous s’affairent afin d’accueillir les jeepers impatients de se retrouver. Ils pourront ainsi trinquer avec un verre de blanc ou une bière. Le petit monde du Jeep-Heep-Heep trouve vite ses marques. Et les souvenirs fusent. De même, les hypothèses sur le départ, le futur tracé, jusqu’où allons-nous monter ? Rien ne filtre de la part des organisateurs. Nous devons tous attendre demain matin pour découvrir le tracé 2022 dont le départ se fait depuis les Barzettes. Si on dit tout avant, il n’y a plus de surprise.

Barzettes – Discussion animée entre Éric et François sur le futur parcours du Jeeping.

Jeeping – Spéciales – Parade, mais pas de Canyon pour la 24e édition

Pas de Canyon, mais un départ abrupt

Barzettes – Vue générale de la nouvelle place réservée pour le 24e Jeep-Heep-Heep.

Les habitudes sont tenaces. Dès le vendredi, les questions fusent : « mais où est le Canyon ? ». Le changement de Cry d’Er aux Barzettes a rayé le Canyon des épreuves, en tout cas pour cette édition. En effet, en fonction de la configuration du terrain, impossible de creuser une piste pour cette épreuve emblématique. Est-ce si grave ? Le principal est que nous ayons le Jeeping à travers la montagne. Le départ est raide. Certains doivent le contourner pour arriver à la première épreuve : un parcours où les conducteurs ont les yeux bandés. Quelques grands moments de franche rigolade.

Terrain glissant et goût du terroir

Jeeping – Montée à travers les alpages.

Puis, le tracé part vers les hauteurs de Crans Montana. Toujours plus haut. La pluie fine qui tombe sans discontinuer depuis le matin rend les chemins quelque peu glissants. Mais les roues des jeeps s’accrochent. La buvette de Pépinet voit passer les 250 véhicules avant que tout le monde n’arrive à bon port à la cabane des Violettes, à 2208 mètres d’altitude. Là, une épreuve très spéciale attend les jeepers. Il s’agit de déguster à l’aveugle des produits de la région : sirops, confitures et fromages. Encore de jolis moments et de grands éclats de rire.

L’habileté du pilote fait la différence

Jeeping – Passage délicat dans la spéciale de la carrière Masserey.

La descente permet d’apercevoir la vallée au travers des nuages et de la pluie. Avec l’arrivée à Colombire, les jeeps retrouvent le goudron pendant quelques instants. Puis, elles replongent au milieu des arbres, vers la dernière spéciale. Le théâtre de l’épreuve se trouve être la carrière de la société Masserey SA. Le tracé concocté par les organisateurs est technique. Tous ne s’y frottent pas. Le jeeper doit faire attention où il met les roues. Les obstacles, sous forme de blocs de béton, obligent à bien calculer sa trajectoire. Certains passent, d’autres pas. Qu’importe, solidarité oblige. Les autres jeepers encouragent ceux qui se lancent dans cette aventure. Et puis, c’est le retour aux Barzettes.

La remise des prix

Jeeping – 1er Jacques Sallin, 2e Nino Brunner et 3e Éric Beytrison.

Quelques longues minutes d’attente avant de connaître le classement de cette 24e édition du Jeeping. D’ores et déjà, toutes nos félicitations à ces heureux vainqueurs.

1. Jacques Sallin, reçoit un bon d’une valeur de CHF 1000 offert par ZZ Kustom.
2. Nino Brunner, reçoit un bon d’une valeur de CHF 900 offert par Cooper.
3. Éric Beytrison, reçoit un bon d’épargne d’une valeur de CHF 800 offert par la Banque Raiffeisen du Haut-Plateau.
4. Mitch Nicolet, reçoit un bon d’une valeur de CHF 500 offert par l’Hôtel Crans Ambassador.

Après la soirée, la Parade

Parade – Grande boucle depuis les Barzettes en passant par Aminona, Chermignon, Lens, le centre de Crans Montana et retour aux Barzettes.

La soirée Pasta Party, animée par le DJ David se prolonge jusqu’à tard dans la nuit. Chacun regagne enfin un lieu de repos bien mérité en attendant la Parade du dimanche matin. Celle-ci démarre vers 10 h 30 et propose un grand tour à travers les divers villages qui constituent la commune de Crans Montana. Des Barzettes vers Plumachit, puis nous traversons Aminona et retour vers le centre de Crans Montana. Ensuite, le cortège descend vers Lens, avant de remonter sur Chermignon, pour revenir sur la place de fête des Barzettes.

Rencontre avec Darinka Mabillard, présidente du comité d’organisation

Barzettes – Darinka Mabillard profite pour remercier tous les participants ainsi que son équipe à l’occasion de la 24e édition du Jeep-Heep-Heep.

Départ de Cry d’Er

Le départ de Cry d’Er est la conséquence d’une part de la construction d’un second hôtel, ce qui bloque une partie du parking, et d’autre part le fait que nous n’avions plus la possibilité de creuser un canyon. La place de Cry d’Er se réduisait comme une peau de chagrin. Les accès devenaient trop compliqués. La sécurité n’était pas assurée pour les spectateurs. Trop de points en défaveur de Cry d’Er. De plus, ces deux ans d’arrêt à cause du COVID nous ont permis de tourner la page. Nous le savions depuis longtemps. Avec papa et Stéphane, nous en avions souvent parlé.

Les Barzettes, plus d’espace

Les Barzettes faisaient déjà partie des nominés. Nos réflexions pendant ces deux années nous ont permis de nous préparer à changer de lieu. Les Barzettes, c’est juste de l’or en barre. Nous avons une place plus spacieuse nous permettant d’accueillir plus de jeeps. En plus, il y a une zone goudronnée pour les remorques, juste à côté. Et puis, autre avantage, le départ pouvait se faire directement depuis la place.

Les contre-temps d’une organisation bien huilée

Depuis 24 ans, nous avons une check-list de tout ce que nous devons faire. Mais voilà, tu changes d’endroit. Les problématiques ne sont plus les mêmes. Et le problème arrive quand tu t’y attends le moins. Nous ne sommes que quatre au comité. Nous devons faire avec. Même si de nombreuses personnes nous ont proposé un coup de main, quand tu as une vision au bout de ton nez, tu ne peux faire grand-chose. Donc, tu agis au jour le jour. Les demandes d’autorisation sont toujours compliquées même après 24 ans.

Un dossier solide pour obtenir les autorisations

Même si nous avons toujours été respectueux de l’environnement dans lequel nous évoluons, les autorités ne nous accordent pas les autorisations les yeux fermés. Le dossier est et reste en béton, même après toutes ces années. Nous devons faire attention non seulement au sol, mais aussi au sous-sol. Lorsque tu utilises une pelle mécanique, tu dois faire attention aux conduites, à la nappe phréatique, etc. Il faut rester zen face à tous les imprévus qui peuvent se présenter à nous. Et cela, bien sûr, toujours au dernier moment.

Garder l’âme du Jeep-Heep-Heep

Notre objectif était de relancer le Jeep-Heep-Heep. L’âme de cette manifestation, c’est le Jeeping du samedi et la parade du dimanche. Canyon ou pas, l’idée était d’offrir une 24e édition aux jeepers. Le stress nous accompagne pendant tout le week-end. Un incident ou un accident est vite arrivé. Les jeepers sont comme des gamins qui découvrent un nouveau cadeau. Nous devons prendre en compte que tous les jeepers ne sont pas des techniciens aguerris. À nous de permettre à tous d’être contents.

Jeepers et bonne conduite

Mais, tu vois, une mauvaise tenue d’un ou plusieurs jeepers peut ruiner les efforts consentis durant toutes ces années. Nous pensons à l’année suivante. Et, si un problème est survenu, alors les autorités nous diront non, plus de Jeep-Heep-Heep. Les autorisations ne viennent pas que des autorités. Les particuliers aussi nous octroient le droit de passage dans les alpages. C’est un tout. Et, lorsque l’un d’entre eux est mécontent, cela débouche sur une interdiction totale.

Une 24e édition satisfaisante

Cette 24e édition s’est bien passée. Nous sommes tous satisfaits. Nous repartirons sur les mêmes bases pour 2023, avec quelques adaptations. Le fait d’avoir changé de lieu nous oblige à améliorer tel ou tel point de notre organisation. Nous n’avons pas la maîtrise totale du sujet. Nous posons des questions et nous obtenons des réponses. En fonction de cela, nous faisons ou pas. Tant que nous pouvons maintenir le Jeeping et la Parade, tout va bien. Si nous n’avons plus de Canyon, tant pis.

Légère augmentation du prix d’inscription

De plus, nous devons aussi tenir compte de l’aspect financier. Tout d’abord, notre choix est de ne travailler qu’avec des fournisseurs locaux, à 100 %. En conséquence, cela augmente un peu le prix de revient. C’est la raison pour laquelle nous avons aussi augmenté le prix des inscriptions. Malgré tout, nous sommes toujours dans une moyenne basse par rapport à d’autres manifestations de jeeps. Cela est bon pour nous. Heureusement, notre carnet de fête attire toujours autant de sponsors. Par contre, nous devons regretter l’arrêt de Jeep Suisse comme sponsor.

Nous voici arrivés au terme de notre entretien avec Darinka, chers amis jeepers, lisez bien ce passage et prenez-le en compte pour 2023. Soyez cool au volant de vos jeeps et restez sur les chemins balisés. Sinon, vous allez contribuer à la mort du Jeep-Heep-Heep.

Merci à Darinka de nous avoir donné les éléments essentiels qui ont permis de nous retrouver encore une fois sur les hauteurs de Crans Montana pour notre plaisir au volant de nos jeeps.

Le grain de sel de Marie-Judith

Barzettes – Comment pouvez-vous être grincheux alors que vous êtes accueillis par de si jolis sourires ?

Grincheux patentés, passez votre chemin

Et puis, non. C’est à vous que je veux m’adresser. Faire des remarques, c’est bien. Des remarques constructives, c’est encore mieux. Alors, quand vous dites : « Y a pas de spectacle », « On ne peut même pas aller voir les jeeps dans les alpages », « Le prix de l’inscription a augmenté” », « Y a même plus le Canyon », etc. C’est vrai et vous avez raison. Il n’y a rien à voir, simplement parce qu’au Jeep-Heep-Heep, on utilise le verbe faire. Ce sont les participants eux-mêmes qui sont à la fois acteurs et spectateurs de leurs propres performances. De plus, les autorisations n’incluent pas les piétons ou promeneurs ou quelconques badauds. Il s’agit également de sécurité. Dois-je vous rappeler que les sports mécaniques, quels qu’ils soient, recèlent une part de danger. Combien de spectateurs ont perdu la vie au cours de rallyes ou de courses de voitures ?

Si cette manifestation vous intéresse, sans être vous-même jeeper, je suis sûre qu’un passionné vous fera une petite place dans son véhicule lors de la prochaine édition. J’en suis certaine, là, vous avez retrouvé le sourire.

Les prix ont augmenté

Bonne blague. Tout a augmenté. Si vous ne vous êtes pas rendu compte que le plein de votre voiture vous coûtait, en tout cas, une fois et demi de plus, je mange mon bonnet. Eh bien, c’est la même chose pour tout. La manifestation qui vous accueille n’est pas le fruit d’une société d’organisation d’événements, dont le but premier est de faire des bénéfices. Non, au contraire. L’équipe de passionnés qui consacre des mois de son temps à faire plaisir aux jeepers de tous poils, ne cherche qu’à rentrer dans ses frais. Pour profiter des alpages, des paysages grandioses et évoluer dans la nature, en (presque) toute liberté, ce n’est pas cher payer. Autrement, il vous reste les terrains dédiés, disponibles en location et sans autres tracas administratifs. Je devrais demander à mon poisson rouge s’il ne préférerait pas quitter son bocal pour nager en eaux libres.

Un temps pourri, mais du soleil dans les cœurs

Je n’aime pas le froid. Je n’aime pas la pluie. Je n’aime pas la boue. Alors, les trois réunis. Comment dire, ça aurait pu être insupportable. Eh bien, ça a été tout le contraire. Pourquoi ? Parce que le soleil était dans le cœur de chacun. Les voitures sont revenues couvertes de boue, mais les sourires jusqu’aux oreilles montraient bien tout le plaisir éprouvé par les participants. À chacun de commenter le parcours, de discuter des difficultés rencontrées ou encore de montrer fièrement les modifications apportées à son engin. À vrai dire, l’adresse du pilote compte pour beaucoup. Comme dirait l’autre, il ne suffit pas d’avoir la plus grosse.

Et puis, la relève est déjà assurée. De jeunes parents n’ont pas hésité à participer au Jeep-Heep-Heep 2022 avec leurs enfants, voire leurs bébés. Bière et vin blanc, ou rouge, ont également concouru à l’ambiance joyeuse de l’événement.

Haut les cœurs, haut le Jeep-Heep-Heep.

Vintage Car Magazine vous donne son avis

Barzettes – Patricia et Christian Hug, 24 Jeep-Heep-Heep à leur actif et toujours disponibles pour servir un café, une viennoiserie ou une pâtisserie.

Une très belle nouvelle édition

Quel bonheur de se retrouver au 24e Jeep-Heep-Heep. Nous avons été gâtés par les organisateurs. Le parcours, sous la pluie, tout simplement somptueux. Cela faisait plusieurs années que nous n’avions pas eu de pluie. D’ailleurs, cela n’a pas empêché les jeepers de venir. Plus de 350 jeeps pour la journée du samedi et plus de 250 dans le Jeeping. Une belle édition qui nous a permis de nous retrouver pour la 24e fois, tous ensemble, aux Barzettes. Cry d’Er est mort, vive les Barzettes.

Mille mercis aux organisateurs

À tous les participants, nous vous demandons de remercier Darinka, Lucia, David et Bernard, les sponsors, ainsi que tous les bénévoles sans qui cette édition n’aurait pu voir le jour. C’est le résultat de longs mois de préparation, de nombreuses demandes d’autorisation, sans compter le tracé des parcours et autres pour que vous puissiez venir rouler sur les chemins d’alpage. Une plainte, un incident ou une mauvaise conduite peuvent réduire à néant tous les efforts entrepris depuis 1997.

Une pensée émue pour Claudy, l’âme du Jeep-Heep-Heep

Merci à toi Claudy et à ton équipe de nous avoir permis d’être à nouveau réunis pour la 24e édition du Jeep-Heep-Heep à Crans Montana.

Une pensée personnelle et émue pour Claudy. Il a eu la mauvaise idée de nous quitter en 2019. Sans lui, nous n’aurions jamais pu vivre les bons moments de ce week-end. Les nouveaux venus n’ont pas connu l’ancienne équipe qui entourait Claudy. En quelques mots, nous voulons également leur rendre hommage. Merci à Gilles, Jo, Mario, Stéphane, Charly, et tous les autres. Ils ont répondu présents pendant de nombreuses années pour l’organisation du Jeep-Heep-Heep.

Longue vie au Jeep-Heep-Heep et rendez-vous les 23 et 24 septembre 2023 pour la 25e édition.

Lien vers les photos aux Barzettes

Lien vers les photos du Jeeping

Lien vers les photos de la Parade

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