Porsche | Le mythe de la sportive depuis la naissance de la 356

Il y a les fans de la 356 et ceux de la 911. Chaque passionné a ses raisons d’aimer l’une ou l’autre, voire les deux. Nous parlerons en particulier de la Porsche 911 2.7-Litre, qui est celle de notre essai.

Entre la 356 et la 911, il y a un énorme gouffre. 4 cylindres pour la première et 6 cylindres pour la seconde. Côté versions, les deux modèles adorent se décliner. Il arrive même, parfois, que nous puissions nous tromper entre deux versions. Mais qu’importe, l’essentiel est de bien connaître celle pour laquelle nous vibrons. La Porsche 911 a vu le jour au salon de Francfort en 1963. Son moteur de 2.0-Litre développe alors 130 chevaux, associé à une boîte de vitesses à 4 rapports. La cylindrée évolue en 1970 à 2.2-Litre et la puissance grimpe à 180 chevaux, puis à 2.4-Litre en 1972 avec 190 chevaux, avant d’atteindre la cylindrée de 2.7-Litre. À noter que ce moteur est décliné en plusieurs puissances selon les pays : 150, 160, 165, 175 et 210 chevaux.

Porsche 911 2.7-Litre série G | Présentation

1975 Porsche 911 Type 911 2.7-Litre robe vert Vipère, intérieur cuir noir.

Depuis son lancement en 1963 au salon de Francfort, la Porsche 911 a connu sa première évolution majeure en 1974 avec la série G. Elle se reconnaît à ses pare-chocs disgracieux équipés de soufflets. Élément de sécurité nécessaire pour les USA. Autre aspect qui la distingue est le bandeau lumineux qui relie les feux arrière. Enfin, les jantes sont désormais des Fuchs en 15, puis en 16 pouces. Peu de changement entre son lancement et 1989, date de l’apparition de la 964. Le moteur est le 6 cylindres à plat dont la cylindrée évolue de 2.7-Litre à 3.2-Litre en atmosphérique (Carrera) et de 3.0-Litre à 3.3-Litre équipé d’un turbocompresseur (Turbo). Outre le coupé et la Targa, la série G propose un cabriolet et un Speedster. La 911 Carrera peut également recevoir un kit Turbo Look monté soit en usine (TLU : Turbo Look Usine), soit après la sortie d’usine (TL : monté après la sortie d’usine).

Au volant de la Porsche 911 2.7-Litre

1975 Porsche 911 Type 911 2.7-Litre les cinq cadrans avec compte-tours central.

Une ligne parfaite

Le modèle de Porsche 911 2.7-Litre mis à notre disposition arbore une couleur vert Vipère. L’intérieur est en cuir noir. Aucun signe distinctif sur la carrosserie ne dévoile la cylindrée de la voiture. Une ligne sobre, intemporelle. Le dessin original est de Butzi Porsche, le fils de Ferry. Une histoire de famille. La structure est l’œuvre de Kommanda et les trains roulants d’Helmut Bott. Il n’y a rien à ajouter sur son apparence : elle est parfaite cette Porsche 911 2.7-Litre. Les portières s’ouvrent largement pour accéder à bord. Les places arrière sont vraiment insignifiantes. En revanche, les dossiers se rabattent et dégagent un volume supplémentaire pour les bagages. L’assise est basse. Les sièges possèdent un appui-tête intégré. Les réglages permettent de trouver une bonne position de conduite.

Une apparente normalité

1975 Porsche 911 Type 911 2.7-Litre affiche un peu plus de 168 000 kilomètres.

Face au pilote, cinq cadrans le renseignent sur la vie de la voiture. Au centre, le compte-tours. Le plus important. À sa droite, le compteur de vitesses à surveiller régulièrement, gradué de 50 en 50 km/h. À sa gauche, pression et température d’huile. Enfin, un peu caché par le volant, tout à gauche, la jauge à essence. Elle aurait pu être plus visible. C’est important de savoir où vous en êtes. Tour de clef, le 6 cylindres de notre Porsche 911 2.7-Litre se réveille. Première, tout va bien. Seconde, tout va bien. Elle se conduit comme n’importe quelle autre voiture. En fait, c’est presque cela. Tant que vous ne taquinez pas l’accélérateur pour monter un peu dans les tours. Tout va bien.

Une tenue de route incroyable

Maintenant, les tours augmentent, la vitesse aussi. Mais il ne se passe rien. Cette Porsche 911 2.7-Litre est sur un rail. Impressionnant. Elle enchaîne les virages les uns après les autres, sans dévier de sa trajectoire. Une remarque cependant. Nous ne sommes pas en rallye. Tout juste en mode promenade, même si légèrement musclée. Pas question de faire dériver l’arrière. D’ailleurs, on sent qu’elle n’attend que cela. Nous conservons notre allure de conduite, entre pépère et rallye. Incisif, mais prudent sur ces petites routes. Pas question de lui froisser une aile ou une portière. Il y a un juste milieu qui permet de se faire vraiment plaisir sans mettre les autres et soi-même en danger.

Une mécanique digne de confiance

Que vous montiez ou descendiez les rapports, tout se passe en douceur. Le moteur accepte de reprendre les tours quand vous en avez besoin. Et, quand cela devient nécessaire, vous pouvez compter sur les 4 disques ventilés pour ralentir, voire vous arrêter. Là encore, pas de surprise désagréable. La voiture reste en ligne, pas de déviation. Magnifique. Ce qui est magique dans ce type de voiture est la mélodie du moteur. L’autoradio – d’un autre âge – et les quatre haut-parleurs semblent superflus. En effet, quel autre compositeur allemand pourrait rivaliser avec la symphonie du 6 cylindres de notre Porsche 911 2.7-Litre.

Porsche 911 2.7 | Les points forts et les points faibles

1975 Porsche 911 Type 911 2.7-Litre cylindrée de 2687 cm³ pour une puissance de 165 chevaux.

Moteur fiable, mais à suivre

Le moteur de 2687 cm³ possède une injection Bosch K-Jetronic. En clair, un système fiable. Les échangeurs sont plus petits. De plus, ils sont recouverts d’une couche d’aluminium. Quant au silencieux, il est équipé d’une double paroi en inox. Sans oublier un insonorisant de 6 mm. Le moteur qui équipe notre voiture d’essai développe 165 chevaux. En effet, cette version reçoit une pompe à air. Celle-ci injecte directement l’air en aval des soupapes d’échappement. À surveiller tout de même les rampes de guidage des chaînes de distribution et, peut-être, remplacer l’hélice de turbine à cinq pales par une à onze, pour un meilleur refroidissement. À part cela, le moteur est fiable.

Pièces détachées disponibles

La boîte de vitesses est du type 915 à cinq rapports, dont le mécanisme de débrayage est un peu plus résistant que sur les moteurs de plus faibles cylindrées. Concernant les amortisseurs, la première monte provenait de Boge qui a fusionné avec Sachs. Attention, ils n’ont plus toutes les références. En revanche, Koni et Bilstein ont développé une gamme complète. Ainsi, pas de problème pour les amortisseurs de la 911 2.7-Litre.

Acheter une Porsche 911 2.7 ou non ?

1975 Porsche 911 Type 911 2.7-Litre deux places de secours, mais plutôt pour le complément de bagages.

La prudence est de rigueur

Nous voici arrivés à la question essentielle : vais-je enfin m’offrir une 911 2.7-Litre ? Oui, mais laquelle. En effet, la cylindrée 2.7-Litre cache de multiples versions avec des puissances différentes. Pas toujours facile de s’y retrouver. Il faut savoir aussi que la demande en Porsche 911 est toujours à son maximum. Une des raisons en est son prochain anniversaire. En 2023, en effet, elle aura 60 ans. Donc, redoublez de prudence avant de vous précipiter. La Porsche 911 2.7-Litre de notre essai est proposée à la vente aux enchères qui se déroulera à Gstaad le 29 décembre 2022. L’estimation se situe entre CHF 55 000 et CHF 65 000. Un prix dans la moyenne basse. La meilleure façon d’acquérir une Porsche de cette cylindrée, c’est encore d’aller en voir plusieurs. De demander tous les documents. Le moteur est fiable, mais son suivi est important.

Une maintenance assez onéreuse

Si vous optez pour une Carrera, attention aux copies. Les stickers sont faciles à trouver. Le prix n’est plus le même. Si vous n’êtes pas très à l’aise avec le vendeur, demandez à un spécialiste de vous accompagner, ou alors, passez votre chemin. Un professionnel doit être honnête quant au dossier du véhicule. Concernant l’entretien d’une Porsche, les pièces et la main d’œuvre ne sont pas données. Quant aux pièces détachées, elles sont toutes disponibles, au prix Porsche bien entendu. Une voiture restaurée doit être accompagnée du dossier complet de la restauration, photos à l’appui. Si vous en avez le courage, vous pouvez vous lancer dans la restauration d’une Porsche 911 2.7-Litre. Attention, c’est une construction monocoque. Cela est complexe et requiert de solides connaissances.

Vintage Car Magazine vous donne son avis

1975 Porsche 911 Type 911 2.7-Litre What Else.

Rouler en Porsche est toujours un plaisir. C’est une voiture multigénérationnelle. Tout le monde connaît la Porsche. La 911 traverse les décennies sans prendre une ride, juste de l’embonpoint. Et beaucoup d’électronique. Aussi, se retrouver au volant d’une version libre de toutes aides à la conduite est un vrai plaisir. En outre, on peut l’utiliser quotidiennement – pour autant qu’elle ne soit pas en permis vétéran. Son moteur et ses dimensions lui permettent de passer partout. Été comme hiver, comme tout bon scout, elle est toujours prête pour de nouvelles aventures. Cette version dépouillée de tout artifice est la quintessence de la 911 2.7-Litre. Elle ne présente que peu d’aspects difficiles à gérer. Seul mot d’ordre : entretenez-la scrupuleusement. C’est sûr, cela coûte des sous. En remerciement de ces bons soins, elle vous emmènera partout.

Nous remercions l’Oldtimer Galerie de leur confiance. Ils nous ont permis de prendre le volant de cette Vipère qui vous attend à Gstaad, le 29 décembre 2022, pour la dernière vente aux enchères de l’année.

Lien vers les véhicules à vendre à l’Oldtimer Galerie.

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